Aube des Oiseaux – 1er mai 2016

L’Aube des Oiseaux à la Réserve du Brun Chêne – 1er mai 2016

Nous étions une vingtaine de courageux à s’être arrachés à nos couettes un peu avant le lever du soleil … nous nous sommes retrouvés à 7h00 pile sous le viaduc du R3 pour une découverte, surtout auditive, de nos petits amis ailés présents sur le site ou de passage.

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Pour nous aider dans cette découverte, nous avions avec nous trois connaisseurs en ornithologie, qui ont tour à tour aiguisé nos capacités d’écoute et d’observation : André Bayot (qui a fait pour nous le déplacement depuis Sart-en-Fagne !), Philippe Rossignon et Annick Lanquart, que nous remercions vivement.

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Pas énormément d’espèces différentes (il faisait encore et toujours trop frais, même si le soleil était de la partie …). André Bayot a cependant entendu un Rossignol (quasiment sous le R3). Nous avons pu reconnaître les 2 Pouillots (véloce et fitis), les Mésanges charbonnière et bleue, et plus tard, tout au bout de la réserve près du « roncier », le « tchirr tchirr » caractéristique de Mésanges à longue queue. Ce sont des Mésanges un peu à part des autres, qui ne nichent pas dans une cavité mais tissent dans les arbres des nids compliqués.

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Etaient aussi audibles le Pinson, un Bouvreuil, un Grimpereau, évidemment les Choucas (qui nichent dans les grands fours à chaux). Nous avons pu observer le vol d’un Epervier, d’un Héron, et de Corneilles … et de Bernaches du Canada, cette espèce étant invasive…

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Passage aussi de quelques Hirondelles de fenêtre et très haut dans le ciel, de quelques Martinets. Un Pigeon colombin est venu se percher sur les fours à chaux, nous avons bien vu à la lunette sa petite tête dépassant de la haute muraille. Son plumage est à dominante bleutée et gris violet (il n’a pas le dessous des ailes blancs comme le Pigeon biset de nos villes). Il a un joli éclat métallique typique sur le cou. C’est le plus petit Pigeon d’Europe.

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Pas encore de Rousserolle, c’est trop tôt dans la saison. Voilà en résumé ce que nous avons pu entendre et observer, malgré le vent du Nord toujours très présent !

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Philippe Rossignon, nous a suggéré quelques consignes de gestion : dégager un autre endroit humide à gravier plus grossier, qui pourrait devenir un milieu propice au Petit Gravelot (un petit Limicole qui niche dans les cailloux) et conserver quelques beaux grands arbres pour y inviter le Loriot (un oiseau jaune qui chante divinement …).

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Et qui sait ? Si la phragmitaie s’étend suffisamment, nous pourrions peut-être y observer un jour la Gorge bleue à miroir ???

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Eveline KIEVITS – Co-conservateur Réserve Brun Chêne

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Contribution Athénée Royal de Marchienne – 21 avril 2016

Arrachage de petits ligneux – le jeudi 21 avril – avec l’aide de la classe de 5e Technicien en Environnement – professeur Mme Géraldine SCHELLENS

Cette année encore, la classe de Mme Schellens était partante pour venir effectuer un TP à la réserve. Nous devions avoir l’aide de 5 jeunes mais hélas, les microbes en ont mis 3 KO, seuls Soufiane et Lisa ont courageusement accompagné Géraldine dans cette 3e opération de nettoyage de l’esplanade.

Souvenez-vous ! Une classe de l’option Environnement était déjà venue dégager toute une mare temporaire en mai 2014 … la fameuse « mare au camion brûlé ». Heureusement ladite mare s’est remise de ses émotions, nous avons pu y observer ce jeudi de frétillants petits têtards de Calamite (joli crapaud à la ligne dorée sur le dos) qui apprécient particulièrement les mares peu profondes, vite réchauffées et sans trop de végétation …

Mais revenons au 21 avril. Nous étions donc 5, armés de pioches et ébrancheurs. Le soleil (accompagné encore et toujours d’un petit vent frisquet du nord …) a stimulé les énergies. En 3h00, nous avons dégagé un bon 10 m² en face de l’espace déjà largement dégagé par Solidarcité (voir article). Les jeunes ont eu droit ensuite à une petite visite explicative du site.

Rendez-vous l’an prochain sans doute à la même période, en espérant que les jeunes soient un peu plus nombreux. Géraldine nous a dit que l’option accusait une baisse de fréquentation depuis l’an dernier. Dommage, l’environnement a bien besoin de personnes motivées, aux connaissances variées et pratiques. Un bon technicien en environnement doit en effet pouvoir assurer :

 la protection et la gestion des espaces urbains et ruraux au sens large ;
 la gestion des déchets ;
 la surveillance des écosystèmes ;
 l’assistance aux conseillers en environnement.

Tout un programme !!!

Eveline KIEVITS – Co-conservateur Réserve Brun Chêne

Opération « SolidarCité » – 12, 13, 14 avril 2016

Chantier Solidarcité

Voici enfin le jour J ! Une semaine avant, Jérémie le responsable de l’antenne de Charleroi était venu revoir le site afin de bien avoir en tête les différentes options de travail à offrir aux jeunes au cours des 3 jours de chantier.

Mardi 12, vers 10h00 les quatre équipes de jeunes (filles et garçons entre 16 et 25 ans) et leurs éducateurs sont sur place, dont trois qui viennent de loin : Braine-l’Alleud, Ottignies, Jodoigne. Le premier contact est positif, un courant de cordialité et de sympathie s’installe rapidement entre nous.
Sébastien et Jean-Pierre Dandois ont préparé et apporté brouettes et matériel.

Nous dressons JP et moi un bref historique de la réserve, parlons des différents milieux qui doivent être entretenus pour ne pas disparaître et faisons visiter le site aux jeunes, étonnés par l’étendue, les falaises … nous présentons les différentes possibilités de travaux, à adapter en fonction de la météo, des forces et goûts des équipes.

Le gros chantier c’est évidemment la création du sentier à flanc de versant, juste après la dernière roselière. Il devrait permettre de relier l’UG11 à l’UG08 et offrir ainsi la possibilité d‘effectuer un large circuit de promenade depuis l’esplanade jusqu’à la prairie à papillons et la pelouse calcaire « supérieure ».
Dans un premier temps, une équipe se consacre au débroussaillement de l’accès au futur sentier, tandis qu’une autre dégage l’arrivée convenue au-dessus du versant, là aussi il faut déblayer l’accès des bois morts, niveler le terrain.

Sur l’esplanade, il faut continuer la chasse aux petits ligneux commencée le 6 mars, pour créer les conditions les plus favorables au retour du Criquet à ailes bleues et aux petites herbacées typiques des milieux calcaires. C’est l’équipe de Braine-l’Alleud qui s’attaque à ce boulot de grande persévérance …
Avant de creuser le sentier, qui devrait suivre en partie un ancien gros tuyau (qui amenait autrefois les eaux laiteuses de la carrière vers les bassins de décantation), il faut d’abord installer une passerelle au-dessus du ruisseau qui s’écoule depuis les bassins jusqu’à la roselière. Ce n’est pas une mince affaire ! Infrabel nous a légué quelques billes de chemin de fer sur l’esplanade mais il faut les transporter jusqu’à pied d’œuvre, soit environ 400 m. Sébastien en ôte les ferrailles, les billes sont chargées par petites quantités sur la remorque et débarquées sur le sentier qui longe la ligne 132. Le boulot est rondement mené sous la houlette (et avec niveau à eau !) de JP, et en fin d’après-midi une solide et confortable passerelle de 4 billes enjambe le ruisseau et permet d’accéder au premier tracé du sentier, déjà bien entamé.

Par contre l’arrivée nous laisse un peu perplexes, pas évident d’imaginer la jonction des 2 parties via un « M » dans le versant. Il y a aussi une zone très abrupte qui va poser problème lors du creusement.

Finalement, le lendemain ce premier tracé d’arrivée est abandonné … après mûre réflexion il semble plus sage de continuer sur l’oblique du tuyau qui finit par se perdre dans le versant. Un petit zig-zag de quelques marches devrait terminer le haut du sentier. Ce travail occupera l’équipe de JP toute la journée du mercredi et du jeudi : il faut en effet consolider les marches et un des côtés du sentier avec de gros bois, fournis par une équipe qui s’attaque aux bouleaux de la pelouse calcaire près du belvédère : l’espace est débroussaillé, les gros bois ébranchés, les plus costauds iront renforcer le sentier. Débroussailleuse et tronçonneuse de Solidarcité peinent et bloquent devant l’ampleur du travail, mais un des jeunes, qui a des compétences mécano, arrive à les dépanner.

Le mercredi, une équipe munie de pelles, râteaux, houe et pioche s’attelle à recréer un chemin le long de la voie 132, afin de contourner l’immense flaque qui occupe tout l’ancien chemin une bonne partie de l’année. Le sol est nivelé à la pioche et à la houe, ensuite nous étendons le broyat laissé sur place par Infrabel. Voilà qui permet de bien marquer le sentier. Le broyat empêche la formation de boue et offre un vrai confort aux promeneurs.

En bas le fonds de l’esplanade est presque complètement dégagé et une belle quantité de buddleias a été mise hors d’état de nuire.
Jeudi midi nous partageons de délicieux sandwiches et quelques boissons énergisantes (Fanta et Coca …), offerts par Val d’Heure, sous un bon soleil printanier.

Le bilan après ces 3 journées intenses est très positif, les jeunes sont satisfaits du boulot, contents d’avoir pu travailler dehors, la météo a été de la partie, sauf quelques petites averses qui ont à peine ralenti les ardeurs. Tout le monde est évidemment bien « crevé », trois jours d’affilée de travail très physique ne laissent pas indemne …

Encore merci à tous pour cette belle réussite !

Quant au sentier de versant, nous devrons un peu aménager la pente et surtout créer d’autres marches sur le dessus, il est en effet praticable (de préférence en montant) mais nous devons encore l’améliorer. Mais … il existe à présent !!!

Eveline KIEVITS – Co-conservateur Réserve Brun Chêne