Opération « SolidarCité » – 12, 13, 14 avril 2016

Chantier Solidarcité

Voici enfin le jour J ! Une semaine avant, Jérémie le responsable de l’antenne de Charleroi était venu revoir le site afin de bien avoir en tête les différentes options de travail à offrir aux jeunes au cours des 3 jours de chantier.

Mardi 12, vers 10h00 les quatre équipes de jeunes (filles et garçons entre 16 et 25 ans) et leurs éducateurs sont sur place, dont trois qui viennent de loin : Braine-l’Alleud, Ottignies, Jodoigne. Le premier contact est positif, un courant de cordialité et de sympathie s’installe rapidement entre nous.
Sébastien et Jean-Pierre Dandois ont préparé et apporté brouettes et matériel.

Nous dressons JP et moi un bref historique de la réserve, parlons des différents milieux qui doivent être entretenus pour ne pas disparaître et faisons visiter le site aux jeunes, étonnés par l’étendue, les falaises … nous présentons les différentes possibilités de travaux, à adapter en fonction de la météo, des forces et goûts des équipes.

Le gros chantier c’est évidemment la création du sentier à flanc de versant, juste après la dernière roselière. Il devrait permettre de relier l’UG11 à l’UG08 et offrir ainsi la possibilité d‘effectuer un large circuit de promenade depuis l’esplanade jusqu’à la prairie à papillons et la pelouse calcaire « supérieure ».
Dans un premier temps, une équipe se consacre au débroussaillement de l’accès au futur sentier, tandis qu’une autre dégage l’arrivée convenue au-dessus du versant, là aussi il faut déblayer l’accès des bois morts, niveler le terrain.

Sur l’esplanade, il faut continuer la chasse aux petits ligneux commencée le 6 mars, pour créer les conditions les plus favorables au retour du Criquet à ailes bleues et aux petites herbacées typiques des milieux calcaires. C’est l’équipe de Braine-l’Alleud qui s’attaque à ce boulot de grande persévérance …
Avant de creuser le sentier, qui devrait suivre en partie un ancien gros tuyau (qui amenait autrefois les eaux laiteuses de la carrière vers les bassins de décantation), il faut d’abord installer une passerelle au-dessus du ruisseau qui s’écoule depuis les bassins jusqu’à la roselière. Ce n’est pas une mince affaire ! Infrabel nous a légué quelques billes de chemin de fer sur l’esplanade mais il faut les transporter jusqu’à pied d’œuvre, soit environ 400 m. Sébastien en ôte les ferrailles, les billes sont chargées par petites quantités sur la remorque et débarquées sur le sentier qui longe la ligne 132. Le boulot est rondement mené sous la houlette (et avec niveau à eau !) de JP, et en fin d’après-midi une solide et confortable passerelle de 4 billes enjambe le ruisseau et permet d’accéder au premier tracé du sentier, déjà bien entamé.

Par contre l’arrivée nous laisse un peu perplexes, pas évident d’imaginer la jonction des 2 parties via un « M » dans le versant. Il y a aussi une zone très abrupte qui va poser problème lors du creusement.

Finalement, le lendemain ce premier tracé d’arrivée est abandonné … après mûre réflexion il semble plus sage de continuer sur l’oblique du tuyau qui finit par se perdre dans le versant. Un petit zig-zag de quelques marches devrait terminer le haut du sentier. Ce travail occupera l’équipe de JP toute la journée du mercredi et du jeudi : il faut en effet consolider les marches et un des côtés du sentier avec de gros bois, fournis par une équipe qui s’attaque aux bouleaux de la pelouse calcaire près du belvédère : l’espace est débroussaillé, les gros bois ébranchés, les plus costauds iront renforcer le sentier. Débroussailleuse et tronçonneuse de Solidarcité peinent et bloquent devant l’ampleur du travail, mais un des jeunes, qui a des compétences mécano, arrive à les dépanner.

Le mercredi, une équipe munie de pelles, râteaux, houe et pioche s’attelle à recréer un chemin le long de la voie 132, afin de contourner l’immense flaque qui occupe tout l’ancien chemin une bonne partie de l’année. Le sol est nivelé à la pioche et à la houe, ensuite nous étendons le broyat laissé sur place par Infrabel. Voilà qui permet de bien marquer le sentier. Le broyat empêche la formation de boue et offre un vrai confort aux promeneurs.

En bas le fonds de l’esplanade est presque complètement dégagé et une belle quantité de buddleias a été mise hors d’état de nuire.
Jeudi midi nous partageons de délicieux sandwiches et quelques boissons énergisantes (Fanta et Coca …), offerts par Val d’Heure, sous un bon soleil printanier.

Le bilan après ces 3 journées intenses est très positif, les jeunes sont satisfaits du boulot, contents d’avoir pu travailler dehors, la météo a été de la partie, sauf quelques petites averses qui ont à peine ralenti les ardeurs. Tout le monde est évidemment bien « crevé », trois jours d’affilée de travail très physique ne laissent pas indemne …

Encore merci à tous pour cette belle réussite !

Quant au sentier de versant, nous devrons un peu aménager la pente et surtout créer d’autres marches sur le dessus, il est en effet praticable (de préférence en montant) mais nous devons encore l’améliorer. Mais … il existe à présent !!!

Eveline KIEVITS – Co-conservateur Réserve Brun Chêne

Dernière gestion printanière du 3 avril 2016 !

Dernière gestion printanière à la réserve Brun Chêne, ce dimanche 3 avril

Quelle différence avec le 6 mars ! Plus besoin de parkas, bonnets et autres écharpes ! C’est en t-shirt, sous le soleil, que notre petite équipe bourrée d’énergie a attaqué les rejets de Saules, Bouleaux et les insidieux petits Buddléas qui s’étaient faufilés un peu partout, sur l’aire de la future pelouse calcaire.

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Après un ramassage des derniers dépôts sauvages de canettes, un lot de vêtements (détrempés …) et quelques autres ordures, devant le talus, nous avons pris la direction de la prairie « à papillons » par le petit sentier qui monte, à présent bien dégagé.

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Sébastien a préféré concentrer son action sur une petite esplanade au pied de l’éperon rocheux. Dégagée des saules et bouleaux, elle pourrait devenir une autre petite mare temporaire pour les Alytes et Calamites. Ensuite il est allé dégager l’accès au futur belvédère, encombré d’arbustes de toutes espèces, dont certains bien piquants !

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Jean-Pierre Coqlet a manié avec virtuosité la nouvelle débroussailleuse, faisant un sort aux chicots de saules et bouleaux qui avaient donné de nombreux rejets, déjà prêts à débourrer. Trois nouveaux participants, Michel, Céline et Jean-Pierre Navez se sont joints à Philippe et à moi pour ébrancher dessoucher, arracher les arbustes et chicots un peu moins gros, à l’aide des pioches, bêches et houes, libérant un bel espace pour les espèces amatrices de pelouses calcicoles. A chaque extraction, nous remettions minutieusement en place les mousses et petites herbacées qui se trouvaient au pied des souches.

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Nous avons ainsi fait quelques belles découvertes : Philippe a trouvé un petit « nid » de Tritons alpestres sous un tas de bois, Céline un tout petit champignon, des « trompettes » de Cladonia (un lichen terricole) parmi les mousses. Jean-Pierre Navez (spécialiste champignons des Naturalistes de Charleroi) a identifié le mini-champignon : avec son pied cannelé et son « chapeau » en coupe, c’est une Helvelle : « Helvella acetabulum », en français Helvelle en gobelet … il vaut mieux la laisser au sol. Elle est toxique crue et elle fait de mauvaises fricassées …

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Nous avons aussi pu observer quelques vols de Bourdons (terrestres, des pierres, …), d’Osmies et de Bombyles, dans la prairie « à papillons ». Beaucoup de Coccinelles aussi, elles sortaient de dessous les feuilles amassées sous les chicots.

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A midi la débroussailleuse s’est tue (ouf !), un peu fourbus, nous avons rangé les outils et fini de rassembler les plants arrachés. Sébastien est venu nous rejoindre. Après la photo de groupe nous sommes allés admirer l’esplanade depuis le belvédère maintenant accessible. Que les roselières sont belles vues de là-haut. Il faudra songer à creuser quelques marches, peut-être construire un petit escalier pour adoucir la dernière montée très raide ?

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Pour clôturer la matinée, nous avons dégusté une bière bien fraîche offerte par Philippe. Merci à toute l’équipe pour le beau boulot !

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Eveline KIEVITS

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Photos : Philippe Hecq

Maintenance de la Réserve des 6 et 15 mars 2016

Nouvelles des dernières interventions dans la Réserve Brun Chêne.

Le 6 mars a eu lieu notre deuxième gestion mensuelle. Malgré la météo pas trop clémente – on a eu droit à un concert de giboulées entrecoupées de quelques trêves – nous étions 8 bien décidés à en découdre avec les petits ligneux de la future piste d’atterrissage pour Criquets à ailes bleues, déjà en partie dégagée lors de la précédente gestion. Les photos en disent long sur notre persévérance … Vêtements et visages éclaboussés de boue grise calcaire, nous avons manié houe, pioches, ébrancheurs pendant 2 bonnes heures. Julien brouettait les arbustes arrachés jusqu’au premier dépôt, devenu une véritable meule. Encore une ou deux séances et l’espace sera vierge des ligneux indésirables, offrant de belles surfaces aux petites herbacées comme l’Erigéron ou la Carline et aux mousses très diversifiées à cet endroit.

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Vu le temps exécrable du 6 mars, nous n’avons pas eu l’occasion d’essayer la nouvelle débroussailleuse achetée récemment par la Régionale Natagora destinée « au pôle matériel » des réserves de la Régionale. Alors, ce mardi 15 mars il faisait soleil, nous en avons profité pour improviser une gestion supplémentaire de la prairie « à papillons », sise au bout du sentier qui monte derrière l’esplanade. Avec Jean-Pierre aux commandes de la machine et 4 ramasseurs-débroussailleurs manuels, le boulot est déjà bien avancé. On en a profité pour dégager le sentier qui monte, quelques petites ronces tentaient déjà de s’y réimplanter, des buddleias reprenaient du poil de la bête … Après 3 heures de vaillant travail nous avons refermé soigneusement le portillon … jusqu’à la semaine prochaine ? Nous irons peut-être encore donner un coup de débroussailleuse dans la prairie si le temps le permet …

Eveline KIEVITS

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Opération « scout » du 27 février 2016

L’ Unité Scouts 007 de MSM à l’œuvre au Brun Chêne.

Nous n’avons pas chômé depuis le début de l’année ! Après la première gestion des mares temporaires et de l’esplanade, Etienne et les scouts de l’unité 007 de Mont-sur-Marchienne ont travaillé toute la matinée du samedi 27/02 pour rétablir le sentier qui mène de la rue du Bois du Curé jusqu’au roncier qui termine la réserve. Les ligneux dangereux ou mal placés n’ont pas résisté à la tronçonneuse d’Etienne, tandis que les scouts s’organisaient en équipes (un peu assistés par les conservateurs …) pour dégager le sentier encombré de ronces, petits ligneux, vieilles souches et reboucher le trou malodorant sous le tuyau d’évacuation récemment posé par la Ville. Les photos permettent d’apprécier l’ampleur du travail ! Une équipe s’est ensuite déplacée jusque derrière la rue des Hayettes pour enlever les dépôts sauvages en bordure de la prairie envahie de ronces … Elle a rempli une remorque complète qu’Etienne est allé porter au parc à conteneurs. Un grand merci pour la précieuse aide apportée par les scouts !

Eveline KIEVITS & Etienne DAYEZ

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Gestion de la Réserve du Brun Chêne (le 7 février 2016)

Nous étions 12 vaillants volontaires, ce dimanche à 9h30, munis de pioches, houe, râteaux, fourches et ébrancheurs, plus une tronçonneuse et une flopée de sacs poubelle. But de cette première gestion officielle de l’année : éliminer les ligneux qui s’obstinent à peupler les mares temporaires et l’esplanade de l’ancienne aire de concassage, juguler les gros buddleias qui ont pris possession du talus de protection, ramasser les déchets éparpillés sur le talus (entre autres sous les buddleias) et sur l’esplanade.

La pluie abondante de la nuit nous offre une longue trêve, nous aurons même droit à quelques belles éclaircies. Le fort vent d’Ouest est par contre toujours bien présent, balayant l’esplanade, invitant à s’activer pour ne pas se refroidir.
Nous nous sommes rapidement répartis en 4 groupes et avons rondement mené de front toutes les opérations prévues.
Jean-Pierre et Sébastien Dandois ont patiemment ratissé l’esplanade, remplissant seaux puis sacs poubelle qu’ils ont finalement déposés sous le viaduc, dans l’attente du ramassage par le service Propreté de la Ville.

Philippe Hecq et son épouse s’en sont pris à des invasives (buddleias, cotonéaster, …) puis sont allés prêter mainforte à Etienne et Julien occupés à tronçonner les gros buddleias. Le nettoyage du talus a rajouté quelques sacs bleus à la collection, bien visible sur la photo… Le talus qui protège la réserve ressemble maintenant à autre chose qu’un dépotoir peu esthétique ! Paule et Jean-Pierre Dubois étaient partants pour dégager les mares temporaires avec moi. C’est le moment d’intervenir dans les mares, avant la saison de reproduction des Crapauds et Grenouilles.

Nous avons commencé par la grande mare proche des fours à chaux monumentaux où saules et bouleaux prenaient leurs aises. Pour venir à bout de leurs racines denses et profondes nous avons dû mettre au point une technique en tandem : enfoncer la pioche sous le chevelu racinaire, le soulever par un effet de levier, le partenaire s’efforçant alors de tirer lentement l’arbuste pour terminer de l’arracher hors de la vase, sans trop s’éclabousser. Les arbustes arrachés ont été déposés à l’écart, près des fours à chaux … Après ce travail éreintant, nous sommes allés « épiler » la mare où se trouvait le camion brûlé, toute hérissée de petites tiges de saules de l’année qui auraient eu vite fait d’y prendre leurs quartiers … Quelques restes du malheureux camion ont rejoint les sacs poubelle de Jean-Pierre et Sébastien. Le champ est libre pour le retour de nos petits Crapauds calamite et alyte qui apprécient particulièrement les milieux aquatiques peu profonds et bien dégagés … ils auront une bonne surprise en se réveillant de leur sommeil hivernal !

Joël, Edouard et mon époux Jean-Pierre (jamais deux sans trois …) ont uni leurs forces pour enlever du fond de l’esplanade un maximum de ligneux encombrants qui tendent à refermer cet espace où nous serions ravis d’accueillir le Criquet à ailes bleues, grand amateur d’espaces bien exposés et vite réchauffés, à la végétation basse et peu dense. Certains arbres étant déjà bien développés, ils ont dû conjuguer pioche et houe pour soulever et trancher les racines épaisses pour les extraire du sol caillouteux. Chargés sur une brouette, les saules, bouleaux et buddleias ont été mis en tas, écran naturel devant les billes de chemin de fer. Un espace de 100 m² peut désormais servir de piste d’atterrissage à notre petit Criquet !

Bilan très positif donc pour cette première séance qui s’est clôturée par une photo de groupe et une Orval mousseuse débarquée de la remorque de Jean-Pierre Dandois. Orval qu’apprécie aussi sa chienne Vanille passée maître dans l’art de lécher les goulots de bouteille !

Nous nous retrouverons le dimanche 6 mars pour la suite des opérations, cette fois uniquement sur la terre ferme. Les batraciens auront sans doute déjà rallié les mares !
Encore un grand merci à chacun pour le beau et rude boulot !

Eveline KIEVITS

 

Photos Jean-Pierre Coqlet

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Végétation envahissante !

2e gestion de la végétation envahissante à la réserve Brun Chêne (18/05/2015)

Les acteurs :

  • Athénée Yvonne Vieslet de Marchienne-au-Pont, 3 élèves de 6e Technique de qualification en environnement et 1 de 5e + Anne Bouxin qui leur donne cours de TP Environnement.
  • Eveline et Jean-Pierre Coqlet, encadrant l’opération.

Nous avions rendez-vous sous le viaduc de Pont-à-Nôle, à 9h00 du matin. Anne Bouxin est arrivée très vite avec 4 grands gaillards prêts à en découdre avec les « indésirables » … pionniers, tels les saules, bouleaux verruqueux, roseaux phragmites mais aussi peupliers américains, buddleias, cotonéasters … pas vraiment indigènes et qui ne se gênent pas pour prendre la place d’espèces plus locales ou pour envahir les mares temporaires.
L’asbl Val d’Heure nous a gentiment prêté un outillage diversifié, allant de la brouette au sécateur, en passant par bêches, pioche, scie, ébrancheurs et même gants de travail !

Pour bien cerner les enjeux d’une gestion, nous avons fait visiter l’esplanade aux jeunes et à leur enseignante, qui ont été bien étonnés de découvrir le camion brûlé au milieu de la mare gérée l’an dernier par leurs camarades, épaulés par leur professeur Géraldine Schellens et Thierry Bodard de Charleroi Nature. Nous leur avons bien expliqué pourquoi il fallait gérer le site (sans exagérer), afin de maintenir les milieux qui se sont créés spontanément après l’arrêt de l’activité de concassage. Abandonné à lui-même l’espace aurait vite fait de se refermer complètement, évoluant vers une forêt de saules et bouleaux émaillée de quelques pins noirs et de buddleias, les mares étant condamnées à s’assécher progressivement.

La saison étant déjà bien avancée, nous avons évité d’intervenir dans les mares, pour ne pas déranger les grenouilles vertes et les têtards des différentes espèces de batraciens présents sur les lieux (grenouilles vertes et rousses, crapauds alytes et calamites).Par contre, il nous semblait fort utile d’empêcher saules et bouleaux de refermer l’accès aux mares temporaires, ceci afin de favoriser la reproduction du Crapaud calamite, celui-ci n’aimant guère une végétation trop serrée …

Nos 4 chevaliers de l’environnement se sont attaqués avec beaucoup d’énergie à des arbustes parfois bien enracinés et des arbres déjà grands, comme vous pouvez l’observer sur les photos. Parmi les outils les plus efficaces dans ce genre de travail, la pioche remporte la palme, suivie des bêches pour trancher les racines récalcitrantes ainsi que les ébrancheurs puis la scie, quand il s’avérait que dessoucher était au-dessus des forces de l’équipe. Déception du côté de la houe que j’avais apportée, elle ne rentre pas bien dans le sol caillouteux. Par contre une fourche à dents recourbées aurait été utile pour rassembler les petits végétaux arrachés. Le travail est assez salissant, les éclaboussures de boue grise calcaire sont fréquentes. Pas évident pour des élèves qui avaient d’autres cours l’après-midi et n’avaient pas de tenue de rechange !

Nos travaux se sont concentrés sur l’unité de gestion UG05, puis UG01, pour terminer par la station de peupliers américains située au pied de la falaise en UG02. Impressionnants rhizomes traçant leur chemin à travers le sol gris, comme des tentacules, pour rejeter bien plus loin et assurer l’extension rapide de l’espèce !

En résumé, du bon boulot réalisé en seulement 3h30 ! Encore un grand merci à Lucas, Damien, Edouard et Dylan qui ont travaillé d’arrache-pied, avec beaucoup de bonne humeur et d’esprit d’équipe. Merci à Anne qui a dynamisé l’équipe et n’a pas hésité à s’attaquer aux envahissants végétaux comme on peut le voir sur les photos. Rendez-vous est déjà pris pour l’an prochain, il y a encore du boulot !

Eveline COQLET-KIEVITS

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