Plantations du talus !

Tronçonnage et plantations sur le talus devant la Réserve

Jeudi 20/12/2018

Armés de pioches, de tronçonneuses (merci à JPD et Guillaume pour l’indispensable matos !) et d’une bonne dose d’énergie, nous étions 4 à braver le temps océanique de ces derniers jours pour continuer l’aménagement du talus protecteur de la Réserve.

Guillaume et Jean-Pierre se sont attelés au tronçonnage et à l’évacuation des nombreux buddléas de toutes tailles (dont certains déjà bien gros !) qui se sont implantés sans vergogne sur le dessus et les versants du haut talus construit par le carrier en 2012 pour protéger la réserve des intrusions motorisées … Le résultat est à la hauteur de leur travail intensif : la plupart des buddléas gisent en tas derrière le talus. Nous n’avons pas encore décidé du traitement à leur réserver … Quelques gros buissons seront encore à éliminer, lors d’une prochaine gestion.

Andrée et moi-même nous sommes concentrées sur la plantation des arbustes divers (tous indigènes !) que nous avions amenés de nos jardins : petits prunelliers, aubépines, houx et groseilliers épineux, plus 4 saules récupérés sur place, juste derrière le talus. De bons coups de pioche ont été nécessaires dans le sol très caillouteux du remblai ! Nous espérons que les arbustes arriveront à enfoncer leurs racines dans ce substrat pas très accueillant ! Plus de 20 m de « haie » sont à présent plantés.

Le boulot est loin d’être terminé : il reste une soixantaine de m à « garnir » si nous voulons couvrir de manière dissuasive l’entièreté de la crête, jusqu’au viaduc. Il faudra aussi recomposer une ligne de gros cailloux bien serrés au pied du talus. Ceux posés par le carrier ont en effet été déplacés à certains endroits.

Cette double barrière naturelle devrait empêcher le passage par le talus. L’entrée pédestre de la réserve se situe en effet par le sentier qui longe l’ancien bief du moulin. Elle sera prochainement indiquée par un fléchage approprié que viendra compléter un balisage des sentiers.

Encore un tout grand merci à chacun !

Eveline KIEVITS – Conservateur

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Dimanche de maintenance du 2 décembre

Gestion Réserve Brun Chêne – dimanche 02/12/2018.

Le ciel ne nous est finalement pas tombé sur la tête (vieille obsession de nos ancêtres les Gaulois …), les averses prévues par la météo restant suspendues dans les nombreux nuages. Il fait très doux, pas loin de 15° … Nous sommes 11 pour cette dernière gestion de l’année, un peu spéciale : une équipe emmenée par JPC s’attelle en effet à la création d’un sentier didactique dans la carrière sud (pour commencer …). On part de l’entrée près des vieux fours à chaux. Au sol, un petit Polypore a envahi une feuille de Benoîte commune, il s’agit d’Abortiporus biennis qui pousse sur des débris ligneux mais se plaît aussi sur les herbacées !

On se dirige vers les « nouveaux » fours, leur masse imposante attirant irrémédiablement l’attention … les idées fusent et sont immédiatement fixées sur papier. Restera à les réaliser : mise en place de rochers pour le balisage, création de panneaux explicatifs … le travail à se partager ne manque pas.

Philippe et quelques volontaires s’attaquent au débitage à la tronçonneuse des troncs abattus la veille sur la falaise par Mr Carmiaux et ses apprentis grimpeurs-élagueurs (voir le compte-rendu de Philippe à ce sujet).

Andrée et moi escaladons le talus qui borde la réserve avec pioches et bêche pour y planter quelques petits ligneux (3 aubépines, 3 petits nerpruns, 4 sureaux et 1 prunellier). Sol très caillouteux, mis en place il y a 3 ans par le carrier, mais assez terreux et surtout bien humide en profondeur, les racines n’auront pas trop de mal à s’y faufiler … Au passage nous élaguons un gros buddléa qui gêne notre travail. Lors d’une prochaine gestion nous devrons nous attaquer à ces gros arbustes envahissants qui trônent au sommet du talus et nous empêchent de planter des espèces indigènes … nous irons aussi récupérer quelques églantiers mal placés sur l’esplanade pour combler les espaces restants. Triple but de ces plantations : occuper le terrain pour éviter l’arrivée d’espèces invasives – empêcher le passage vers la réserve, l’accès non motorisé devant se faire par le petit sentier le long du bief – et à terme, estomper la vue du ring depuis l’esplanade …

Tout le monde se retrouve au pied de la falaise est qui est de mieux en mieux dégagée. Un peu après midi nous chargeons les tronçons de bouleaux sur la remorque de JPD et allons les déposer pas loin du diverticule, créant ainsi une pyramide-refuge pour pas mal d’espèces qui pourront y passer un hiver à l’abri du gel et des intempéries !

Nous nous quittons après la rituelle boisson réhydratante. Merci à JPD !

PROCHAINE GESTION : le dimanche 03 février, dès 9h30

Nous poursuivrons la réflexion sur le sentier, vers la carrière nord cette fois. Nous achèverons aussi de débiter les bouleaux coupés par les apprentis-élagueurs et éliminerons encore quelques fâcheux buddléas … avis aux amateurs … sport gratuit qui vaut tous les « body-buildings » !

Eveline KIEVITS & Jean-Pierre COQLET – conservateurs.

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Opération d’élagage de falaises samedi 1er décembre 2018

Une opération d’élagage d’une falaise était programmée ce samedi 1er décembre 2018.

C’est sous un petit crachin intermittent dès 8 heures du matin que 5 élèves de 2ème année de l’IFAPME de Braine-Le-Comte, accompagnés de leur formateur Monsieur Carmiaux, sont venus se faire la main sur une des falaises de la Réserve du Brun Chêne. Cette matinée se déroulait dans le cadre de leur formation « de grimpeur-élagueur ».

Il s’agissait d’une opération « Win-win » entre l’IFAPME et notre asbl. En effet, d’un côté, les gestionnaires de la réserve souhaitaient pouvoir dégager une partie des falaises progressivement masquées au fil du temps par des arbres envahissants en grande majorité des bouleaux. De l’autre côté, cette opération délicate, qui requérait un certain professionnalisme, ne rentrait pas dans les capacités des gestionnaires de l’asbl Val d’Heure. L’occasion était donc belle pour ces élèves « grimpeur-élagueur » de se faire une expérience inhabituelle et enrichissante.

L’objectif d’éliminer les arbres envahissants les falaises est double. En premier lieu, il est écologique en préservant ainsi une diversité d’habitats et de zones refuges bien exposés au soleil et à la lumière (principalement pour les oiseaux et les insectes). Mais il est aussi visuel car il permet de garder par endroit de belles falaises de pierres calcaires typiques de notre réserve.

La première opération de la journée a été la préparation du matériel. Chaque élève est chargé d’apporter son propre matériel dont il est totalement responsable (cordes, tronçonneuse, baudrier, casques, petites scies égoïnes, …). Ensuite, il a fallu se frayer un petit passage parmi les épineux pour atteindre la partie supérieure de la falaise en vue de permettre l’arrimage des cordes de rappel.

Une fois bien arrimés (les élèves étaient systématiquement assurés par 2 cordes de rappel) sur de solides arbres en haut des falaises, le travail proprement dit pouvait commencer sous l’œil très attentif du formateur, Monsieur Carmiaux.

Le travail se déroule avec prudence car il s’agit de falaises quasi verticales et où des éboulis se produisent à beaucoup d’endroits. La roche n’est pas stable partout. Le casque a toute sa raison d’être…

Les photos sont plus parlantes qu’une description détaillée du travail… C’est finalement vers 14h30 que l’opération, et donc le stage pour ces élèves, se termine. On voit la place. La falaise est entièrement dégagée de ses arbres envahissants. Beau résultat.

Petite information non dénuée d’intérêt pour notre réserve naturelle : l’essence 2 temps et l’huile de chaîne de tronçonneuse utilisées dans ce cadre, étaient « bio » (Aspen Bio), donc des produits bio-dégradables et non nocif pour les animaux et l’homme. Exemple à suivre…

Un grand merci à Monsieur Carmiaux et ses élèves qui suivent donc cette formation de 2 ans, dont la pratique se donne habituellement dans le parc de Monceau-sur-Sambre.

Il ne nous reste plus qu’à débiter ces arbres et arbustes « tombés » au pied de la falaise. Cela constituera encore « un peu » de travail supplémentaire pour nos dimanches de maintenance à venir !

 Philippe Hecq

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Natagora nous donne un sacré coup de … broyeur !

Le 15 novembre 2018, Vincent et Florian de Natagora sont venus au Brun Chêne avec un petit tracteur d’une cinquantaine de CV muni à l’arrière d’un broyeur de 1,50 m et déporté vers la droite.

C’est déjà une petite expédition pour atteindre la réserve venant de la région de Mons avec un lourd attelage sans prendre d’autoroute.

 

Pour commencer, il faut tondre la moitié droite du chemin longeant le chemin de fer vers le roncier situé au nord de la réserve.

Après un peu de slalom à travers une partie heureusement sèche du marécage nord, l’équipe atteint le roncier et le broyage peut commencer.

 

L’opération est efficace malgré les hautes ronces; l’engin chauffe bien un peu et il vaut mieux travailler avec le capot ouvert.

Il faut dire qu’en plus des ronces bien développées, il y a encore de nombreux déchets sous les arceaux épineux.

Des tôles métalliques, des fils barbelés, du grillage de clôture et bien d’autres objets usagés indésirables.

Tout cela a bien ralenti le travail vu qu’il faut s’arrêter plus d’une fois et « détouiller » tout ce qui s’enroule dans le broyeur.

 

Au final, c’est la moitié du roncier qui prend une toute autre allure.

Un espace central est maintenant bien dégagé, ce qui va faciliter l’enlèvement des détritus lors des futures gestions.

Pour terminer, le tracteur fauche l’autre moitié du long chemin d’accès lors du retour vers la remorque.

 

Bravo pour cette démonstration sur le site de ce qu’il est possible de faire avec un engin adéquat !

 

Laissons la conclusion à Vincent Swinnen :

«  A plus long terme, la fauche n’a de sens en terme de biodiversité que si l’on peut faire une certaine exportation pour appauvrir un peu le sol et diversifier un peu la végétation. 

Sinon on peut envisager de clôturer et de réaliser un pâturage ponctuel. 

La partie basse de la prairie (le long du chemin de fer) semble quand même la plus intéressante, car plus humide.» 

Texte et photos Jean-Pierre Coqlet

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